Plan climat

   Un plan climat est un plan stratégique (et le nom du document le décrivant), comprenant généralement différents volets (exemple: lutte contre le réchauffement et donc contre les émissions de gaz à effet de serre, atténuation, adaptation, évaluation) pour un territoire donné.
Il s'appuie habituellement sur
  • un état des lieux (bilan carbone, empreinte énergétique..)
  • un travail de prospective (tendances lourdes, phénomènes émergents)
  • des objectifs quantifiés dans l'espace et dans le temps (exemple : facteur 4 dans les pays riches, « 3 x 20 » pour l'Union européenne)
  • des indicateurs (généralement d'état, pression et réponse..) à l'échelle du territoire considéré (national, régional, municipal, etc.)
  Le climat étant affecté à échelle planétaire, avec des impacts inégalement répartis, il intègre généralement des actions interrégionales et de coopération décentralisée
Une variante est le Plan Energie Climat Territorial (ou « PCET »)

En Europe

  Un Plan climat-énergie européen, aussi appelé paquet climat-énergie (élément de la future directive cadre énergies renouvelables) et adopté le 23 janvier 2008 par la Commission européenne vise un objectif européen dit 3 X 20, consistant à :
  • diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre ;
  • réduire de 20 % la consommation d'énergie ;
  • atteindre 20 % d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique d'ici à 2020.
  Mais fin 2008, alors qu'une nouvelle crise économique mondiale prenait de l'ampleur, plusieurs secteurs industriels très énergivoreset quelques pays (Italie, Allemagne) ont demandé des dérogations, notamment au principe pollueur-payeur qui impliquait paiement de «droits de polluer» pour alimenter un marché environnementalement plus vertueux financé par cette taxe alors estimée à 44 milliards d'€/an qui devait alimenter les Trésors européens et financer en partie la transition vers des énergies propres et sûres.

En France

  • La France a adopté en 2000 un programme national de lutte contre le changement climatique(PNLCC, dont le bilan dressé en 2002 a conclu que ce plan n'avait pas atteint ses objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre).
  • Le plan climat français de 2004[1] a ensuite visé, selon son prologue, à « susciter l’adhésion de la société tout entière et encourager les gestes citoyens par la sensibilisation et l’information ; favoriser les sources d’énergie non émettrices de carbone ; insérer l’écologie dans l’économie grâce à des mécanismes novateurs,efficaces et flexibles ; préparer l’avenir au travers d’efforts de recherche qui mettent la France sur la voie d’une société sobre en carbone ; rendre le secteur public exemplaire ; accompagner les collectivités locales pour qu’elles réalisent leurs propres plans pour le climat » '[1] il a été élaboré sur la base de scénarios du GIEC et d'une analyse des scénarios de réduction d’émissions en 2050, faite par la Mission interministérielle de l’effet de serre (Mies), avec l'aide de l'ONERC et de nombreux experts, de l'Ademe notamment. Il comprend un plan d'action qui incluait :
  1. une campagne nationale de sensibilisation et adaptation (p. 21)
  2. un volet Transports durables (p. 26)
  3. un volet Bâtiment et écohabitat (p. 32)
  4. un volet Industrie, énergie et déchets (p. 41)
  5. un volet Agriculture durable et forêts (p. 54)
  6. un volet Climatisation durable (p. 58)
  7. un volet Plans climats territoriaux et État exemplaire (p. 61)
  8. un volet Recherche, international et prospective après 2010 (p. 66)
...pour notamment maintenir les émissions françaises à leur niveau de 1990,
  • Un Plan national d'adaptation au changement climatique a été officialisé en 2011 par le ministère de l'Ecologie et du Developpement Durable.
Il fait suite à la Stratégie nationale de développement durable adoptée le 13 novembre 2006 pour permettre à la France de respecter le Protocole de Kyoto, et stabiliser sur la période 2008-2012 ses émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990, en divisant les émissions par 4 à horizon de 2050. Il ajoute des mesures de fiscalité écologique (taxation du charbon ; la proposition d'une taxe carbone aux frontières de l'Union européenne) et d'information et étiquetage, de réduction de la mobilité, sur les grands chantiers d'alternatives à la route, sur les bio- ou agrocarburants et sur l'efficacité énergétique des bâtiments dont anciens. Il s'appuie notamment sur un PNAQ - Plan National d’Allocation des Quotas (pour 2005-2007)
  • En 2007, Le grenelle de l'environnement a conclu qu'il fallait des objectifs plus ambitieux et plus rapidement concrétisés. En particulier la loi Grenelle II (promulguée le 12/07/2010) devrait permettre aux régions d'élaborer un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) incluant un bilan énergétique et des émissions de gaz à effet de serre et de la qualité de l’air (Cf. ancien PRQA), puis des scénarios à horizon 2020, compatibles avec les engagements dits « 3x20 » et Facteur 4 qui serviront de base à des objectifs et seuils à atteindre en matière d'énergie renouvelables et économies d'énergie. Chaque schéma comprendra aussi une analyse de la vulnérabilité, et un volet adaptation au changement climatique.
  • le 8 décembre 2009 le premier Plan Climat au niveau du territoire d'un SCOT est signé au SCot Grand Douaisis[2].
L'outil Climat Pratic, créé par le Réseau Action Climat-France, l'ADEME, Etd et le CLER vise à appuyer l'élaboration, la mise en place et le suivi d'une politique « climat énergie » ou d'un Plan Climat Energie Territorial (PCET). Destiné aux communes et intercommunalités de moins de 50 000 habitants, aux pays et aux PNR, il est mis à disposition gratuitement. Cet outil a été testé 6 mois sur 10 territoires pilotes et il est inspiré de l'outil « Climate Compass[3] » de l'association Climate Allian
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